lundi 28 avril 2014

Programme Innovation d'accord, mais avant tout gestion de projet

L'approche Innovation & Recréation présentée ici est une Synthèse Créative qui se pilote comme un processus d'amélioration continue, impliquant de manière transverse toutes les fonctions de l'entreprise, et qui consiste à remettre systématiquement en cause chacun des autres processus de l'entreprise à fins de les améliorer. Il tend à rechercher le moyen le plus efficient pour répondre aux besoins exprimés ou non des clients actifs ou ciblés.
 
L'une des originalités de cette approche est sa gestion en mode projet. Si certains d'entre vous avaient tendance à penser que la notion de projet est contemporaine, détrompez-vous. L’histoire nous démontre en effet le contraire … quelques illustrations :
  • La Guerre de Troie : qu’elle soit mythologique ou réellement historique, cette narration démontre la capacité des hommes à s’organiser pour conduire à bien un projet sur une période très longue, avec une gestion des hommes et des moyens à grande échelle. Elle répond à un objectif clair, est supportée par un sponsor qui fait appel à des expertises diverses. Le livrable étant la destruction d’une civilisation ancestrale. Projet mené à bien d’après Homère.
  • La bible : la rédaction du livre le plus répandu sur Terre depuis près de 2000 ans est le fruit d’un projet réunissant les experts venus de toute la chrétienté pour formaliser les règles constitutives de la religion. Sous forme de réunion, chaque chapitre donne lieu à des discussions et à des votes. Il s'agit d'une des toutes premières démarches de standardisation.
  • Architecture : que l’on évoque les pyramides, les statues de l’île de Pâques ou la Muraille de Chine, on retrouve de par le monde les vestiges de grandes réalisations architecturales qui n’ont pu être menées à bien qu’en mode projet avec un sponsor (divinité ou suzerain), des bâtisseurs, un objectif, un budget, des moyens, etc..
 
« Dire qu’il est impossible de réussir une entreprise avec son bon sens comme unique moyen, relève du bon sens. Affirmer qu’il est envisageable de mener à bien une entreprise sans bon sens ne fait aucun sens. » Platon.


 
Un programme Innovation est composé de projets Innovation qui se caractérisent comme tout projet par les éléments suivants :
  • ENJEUX : un projet correspond à un besoin de l’entreprise, à une stratégie de la direction, à une nouvelle contrainte externe (légale, montée de version, changement de partenaire logistique, etc..) ou à une mutation majeure de l’entreprise ( fusion, etc..). Dans notre cas il s'agit de l'avenir de l'entreprise
  • SPONSOR : c’est la personne qui incarne le projet. Ici la Direction Générale
  • PERIMETRE : ensemble des fonctionnalités, processus, systèmes, équipements, personnes qui sont impactés par la mise en œuvre du projet. Dans cet exemple tous les processus
  • PLANNING : définition du calendrier du projet, détaillé par tâches et ressources. On parlera plus volontiers de lotissement ou d'annualisation
  • RESSOURCES : ensemble des acteurs directs et indirects du projet Innovation
  • METHODOLOGIE* : ensemble des livrables et méthodes du projet
  • LIVRABLES : ensemble des réalisations du projet (produits et services), comprenant la documentation, les systèmes, les outils et les formations
  • BUDGET : Coût total du projet qui inclut les coûts internes et externes, humains, matériels (IT, mobilier, immobilier) et immatériels (logiciels)
 
* Une Méthodologie de projet définit pour chaque phase les éléments clé suivants :
  • OBJECTIFS : d’un point de vue macroscopique, il s’agit de dresser la liste des points de passage obligés préalables au lancement de la phase suivante
  • DEMARCHE ET TRAVAUX : de manière détaillée, c’est la liste des tâches
  • MOYENS : outils nécessaires à la réalisation des tâches
  • ACTEURS : compétences nécessaires à la réalisation des tâches
  • LIVRABLES : formalisation des réalisations du projet en fin de phase
 
Enfin pour en terminer avec cet avant-gout très organisé de la gestion de projet, précisons que tout projet se décompose en phases successives de durées variables selon les contextes et dont l’objectif est de compléter des livrables :
  • CADRAGE : validation des objectifs, du périmètre, du planning et des ressources
  • CONCEPTION : validation des règles de gestion de tous les livrables
  • REALISATION : construction des livrables
  • RECETTE : validation du bon fonctionnement des livrables par les utilisateurs
  • MISE EN PRODUCTION
 
Un Programme Innovation maîtrisé repose sur une organisation composée des profils suivants :
  • PILOTE INNOVATION : coordonne l'activité d'innovation et pilote le Programme Innovation
  • INNOVATEUR : porteur de projets d'innovation (synthèse créative ciblée)
  • CHERCHEUR : porteurs de projets de recherche technologique (approche scientifique)

 

Rien de bien sorcier finalement !
Guillaume Nanot @Apicoove - Apicoove Editions - 2014 
 

dimanche 27 avril 2014

Réclamations client, un terrain de jeu idéal pour l'innovation

Partant du postulat qu'une offre ne peut se concevoir sans une demande, il convient, pour chaque entreprise ou organisation, de connaître, avec un niveau de précision le plus élevé possible, les besoins exprimés ou non de ses clients existants mais aussi de ses prospects ciblés (1).


 
Or parmi d'autres sources d'informations, il en est une qui s'organise simplement et naturellement dans chaque entreprise : les réclamations clients. Les travaux de Michael HAMMER, l'un des pères du Process Reengineering, ont notamment portés sur cette mine d'information (2).
 
Que nous remontent les clients insatisfaits ?
  • les erreurs ou omissions sur les manuels d'utilisation ou les guides de mise en route
  • les dysfonctionnements
  • les problèmes de qualité
  • les écarts entre les modalités contractuelles et la prestation de service obtenue
  • les besoins non couverts
  • les points d'amélioration
  • etc.
La différence majeure entre ces éléments d'information et toute autre source de veille consiste dans la qualification de ces pistes d'amélioration : ce sont VOS clients qui les expriment. En d'autres termes il s'agit d'une demande client non satisfaite et pour laquelle le besoin est exprimé avec vigueur via un post, un appel téléphonique ou un courrier.
 
Ce constat universel devrait amener toute organisation à mettre en place deux processus :
  • Une procédure simple, rapide et ergonomique permettant aux clients de remonter ces informations de la manière la plus qualitative possible. Un suivi des demandes est chaudement recommandé car il contribue à renforcer durablement le lien avec le client
  • Une analyse systématique des réclamations et une intégration de cette démarche avec les autres sources de veille informative qui alimentent l'innovateur dans sa préparation des ateliers de synthèse créative (1).
 
Outre l'intérêt d'obtenir à peu de frais et d'efforts des axes d'orientation pour la démarche innovation, le traitement organisé des réclamations client présente de nombreux avantages en matière de management et de motivation des collaborateurs :
  • En intégrant les réclamations au processus innovation, les organisations redonnent du sens aux collaborateurs impliqués dans le traitement des réclamations, sujet sensible et à priori peu motivant au sein des organisations par sa nature contentieuse
  • Cette approche génère une grande transversalité entre des services qui ont traditionnellement peu de liens (réclamations, projets, R&D, etc.)
  • En objectivant les axes d'amélioration sur la base de besoins concrets et exprimés, le processus innovation démontre qu'il est orienté client et qu'il nait d'un mouvement interne à l'entreprise.
  • Grâce à cette approche, les dysfonctionnements deviennent des axes d'amélioration client et plus tard des éléments différentiants de l'offre commerciale. Une dynamique très positive issue d'une insatisfaction client.
Un grand merci à Michael HAMMER à qui j'ai emprunté l'idée directrice de cet article. Avec l'espoir qu'elles contribueront à conserver vivante la mémoire de cet illustre innovateur.
 
Guillaume Nanot @Apicoove - Apicoove Editions - 2014
 

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Répartition des francophones dans le Monde (2014) - source Organisation internationale de la Francophonie
Le tour de l'innovation en francophonie a été l'occasion de découvrir et d'échanger avec vous sur des démarches innovantes venues des quatre coins du monde. Quelle chance que de pouvoir partager cela dans sa langue maternelle !
http://recrea-innov.blogspot.fr/2014/05/innovation-tour-dhorizon.html

A celles et ceux avec qui je n'ai pas encore échangé personnellement, une précision s'impose : j'utilise ce blog afin de recueillir des témoignages, expériences et commentaires contradictoires sur l'approche Innovation Synthèse Créative et sa déclinaison en une méthodologie de mise en œuvre simple d'un processus Innovation maîtrisé. Donc n'hésitez pas à vous exprimer !
 
Ces travaux constituent le corps de l'ouvrage intitulé "Stratégie de l'innovation, osez la Synthèse Créative" dont je prépare la parution. Encore un livre me direz-vous?... ces lignes vous éclaireront sur mes motivations
 
L'exercice d'écriture d'un blog en parallèle de celui du livre nécessite un effort de vulgarisation et de synthèse qui peuvent nuire à l'expression de certains concepts qui font l'objet de plusieurs pages d'explication et de cas pratiques dans le livre.
 
Néanmoins au vue de vos retours très positifs je vais tâcher de poursuivre cette démarche quitte à me contredire ce qui vous donnera l'opportunité de m'aider encore.
 
A très vite !
 
Guillaume Nanot @Apicoove - Apicoove Editions - 2014 

samedi 26 avril 2014

Séminaires "Innovation Récréative" - suivez le programme !

APICOOVE accompagne ses clients dans la maîtrise de leur gestion de programme Innovation avec des outils novateurs : les séminaires "Innovation Récréative"


 
Les séminaires de formation (proposés sur deux journées en inter et/ou en intra-entreprise) ont pour objectif de familiariser les stagiaires avec la Gestion d'un programme Innovation dans toutes ses dimensions : stratégie, budget, planning, ressources, pilotage.

Et pour garantir l'acquisition des savoirs, 40% de la formation est dédiée à une mise en situation récréative qui amènera les stagiaires à concevoir un Jeu de société

Thématiques abordées et extraits :
 
 
1er Cycle :
  • Innovation, Invention, Création, Découverte, Recherche ... ne pas confondre !
  • Innovation : risquons nous à un peu de lumière (définitions)
  • Innovaro ergo sum
 
2ème Cycle :
  • L'Innovation au croisement des 3 Termes du cycle de vie des entreprises
  • La bible de l'innovateur : son Business Plan
  • Programme Innovation : ou comment gérer son portefeuille d'innovation
 
3ème Cycle :
  • Les 3 piliers de l'Innovation : Recherche, Veille et Synthèse Créative
  • Innovez en toute simplicité
  • Innovation et Développement Personnel
 
4ème Cycle :
  • Réclamations client, un terrain de jeu idéal pour l'innovation
  • Innovation & Brainstorm : l'impossible cohabitation ?
  • Soyez SMART, innovez
 
Cas pratique
  • La double synthèse créative, le futur terrain de jeu des marques ?
  • Synthèse créative : l'expérience APICOOVE ou la preuve par le Jeu
 
N'hésitez plus, inscrivez vous !

contact@apicoove.com

Guillaume Nanot @ recrea-innov - Apicoove Editions - 2014

L'innovation est une valse à trois temps

Au premier temps de la valse... c'est le temps de l'ECOUTE
 
Vous n'en croyez peut être pas vos oreilles à l'heure d'entendre ce message pour la première fois, mais l'innovation commence, pour une organisation, par le recensement des besoins de ses clients existants et de ses prospects ciblés. Nous reviendrons ultérieurement sur les mille et une façons de collecter ces trésors de données sans lesquels nulle innovation n'est possible.


 
Au risque d'énoncer un énième truisme, une offre commerciale (produit ou service) n'a de sens que si elle répond à une demande. Il s'agit d'une tautologie énoncée au 19ème siècle et sur laquelle repose l'économie de marché, c'est à dire la quasi totalité de l'économie mondiale de notre 21ème siècle.
 
Partant de ce postulat, si une offre ne peut se concevoir sans une demande, il convient de connaître, avec un niveau de précision le plus élevé possible, les besoins exprimés ou non de ses clients existants et de ses prospects ciblés.
 
Mais me direz-vous, qu'est-ce qu'un besoin ?
Le besoin recouvre l'ensemble de tout ce qui apparaît « être nécessaire » à un être, que cette nécessité soit consciente ou non. Pour éviter toute confusion, retenons aussi que l'homme « subit » son besoin, tandis qu'il « exprime » son désir, son projet, sa vocation...
 
De nombreuses classifications des besoins ont été proposées, la plus connue d'entre elles étant cette du psychologue Américain Abraham Maslow (1).
 
1. Besoins physiologiques
 (faim, soif, sexualité, respiration, sommeil, élimination) 
 
2. Besoins de sécurité
 (environnement stable et prévisible, sans anxiété ni crise)
3. Besoins d'appartenance et d'amour
 (affection des autres)
 
4. Besoins d'estime
(confiance et respect de soi, reconnaissance et appréciation des autres)
  
5. Besoin d'accomplissement de soi
 
Les besoins, tous les besoins...?
La vocation d'une organisation n'étant à priori pas de répondre à TOUS les besoins de ses clients, il convient, en amont à la mise en place d'une Gestion de Programme Innovation, de limiter le champs de l'offre. Cela permettra de fixer le cadre, le terrain de jeu ou le périmètre, selon la terminologie qui sierra à chacun.
 
Cette étape est d'expérience la plus malaisée pour les organisations, et ce pour des raisons inattendues et pourtant assez compréhensibles :
  • La plupart des organisations n'ont pas formalisé leur projet d'entreprise ... or aligner son offre commerciale avec sa stratégie sans connaître la vocation de son entreprise est irréaliste
  • Les organisations ont une connaissance trop restrictive de leurs clients et elles collectent généralement trop peu d'informations sur leurs clients pour se forger une vision objective de l'ensemble de leurs besoins
  • La veille concurrentielle est trop souvent limitée aux concurrents locaux ou aux offres analogues. Quid des menaces induites par les Nouveaux entrants et les Produits de substitution ? L'analyse PESTEL créée par Michael PORTER en 1979 se rappelle à nous... (2)
  • Enfin écoutez vos clients, analysez leurs réclamations. Les travaux de Michael HAMMER, l'un des pères du Process Reengineering sont une mine d'information. (3)
 
Alors comment procéder ?
 
  1. Il convient déjà de formaliser le projet d'entreprise ou à défaut de rédiger les éléments principaux de la stratégie d'entreprise à Court et Moyen Terme
  2. Il est de bon ton, au sein de chaque organisation, de programmer tous les 2/3 ans* une séance de réflexion créative afin de procéder à une remise à niveau de la liste des besoins clients.
  3. ...un PESTEL par ligne de produit et service mis à jour régulièrement est un incontournable, mais vous le saviez déjà, non?
  4. Enfin il revient à chaque service client d'analyser les besoins non couverts, les dysfonctionnements et les remarques diverses remontées par les clients. Ils constituent ensemble un gisement de pistes d'amélioration pour lesquelles un besoin est déjà identifié.
 * en fonction des secteurs d'activité cette périodicité peut s'avérer trop longue. C'est notamment le cas pour les NTIC où il est préférable d'avoir une veille permanente sur cette question.
 
Un projet d'entreprise, une liste de besoins, une veille concurrentielle et une écoute soigneuse des réclamations de vos clients ... vous voilà parés pour la prochaine étape.

 
 
Au deuxième temps de la valse... c'est le temps de la SYNTHESE CREATIVE
 
D'après Marc Giget, Professeur au Cnam, "l’innovation est un phénomène aux facettes multiples, qui s’intègrent en une synthèse créative. Entre le monde des connaissances et des technologies, riche de multiples potentialités, et celui des attentes très vastes de la société, la phase de conception est un instant magique où la vision et le projet se concrétisent en une proposition, fruit de la sensibilité, de l’imaginaire et de l’inspiration du créateur".
 
Cette étape centrale dans le processus innovation est, de mon point de vue, la plus complexe car elle est par essence multidimensionnelle. C'est pourquoi j'ai pour habitude de préciser à fins de simplification, lors de mes interventions, que la synthèse créative consiste déjà à rapprocher inventions et besoins consommateurs. Il est bien évident que cette approche simplifiée, ne peut se concevoir sans des sous-processus qui permettront de compléter l'exercice.
 
Pour les marqueteurs cette définition ne sera pas sans rappeler celle de la chaîne d'innovation marketing tant il est vrai que ces deux approches comprennent une série d’étapes dont chacune d’entre elle permet de filtrer (donc conserver ou éliminer) des pistes innovantes et de les enrichir.
 
Besoins versus Inventions
La synthèse créative s'initie par un atelier créatif dont la forme dépendra de l'animateur, de la culture d'entreprise, du secteur d'activité, etc. Personnellement je privilégie la technique du Brainstorming avec un public de participants le plus transverse possible et ce afin de faciliter l'émergence d'une dynamique virale qui donne du sens aux changements induits.
 
Au cours de l'atelier les participants auront pour objectif d'identifier des inventions (techniques, technologies, produits, services existants) susceptibles de constituer seuls ou combinés une offre répondant au besoin exprimé. Chaque offre ayant reçu une majorité de suffrages sera éligible au rang de projet d'innovation.
 
A noter ici que chaque projet d'innovation est par définition une Découverte.

 
 
L'innovateur aura pour mission de gérer les projets d'innovation à fins de déterminer au terme du processus de Développement lesquels rejoindront le catalogue des offres de l'entreprise. 
 
Recherche offres désespérément
Au terme de la synthèse créative dirigée certains besoins demeurent non ou insuffisamment couverts. Il revient alors à l'innovateur d'organiser une veille technologique afin de rechercher des inventions susceptibles d'entrer en synthèse créative avec les besoins non couverts.
 
La veille technologique est une pratique intéressante pour alimenter les ateliers de synthèse créative. Il revient à l'animateur d'en prendre connaissance afin de suggérer des pistes aux participants. Cette veille répond traditionnellement aux besoins suivants :
  • Suivre les évolutions techniques
  • Dégager de nouveaux procédés ou matériaux de substitution
  • Anticiper sur la concurrence
  • Diminuer les coûts de production
  • Augmenter la qualité des produits
  • Identifier les meilleures pratiques
Enfin lorsque les recherches sont vaines vient le temps de la Recherche.
Les (trop rares) innovateurs sont régulièrement pris à partie par les chercheurs qui leur reprochent de conférer à la Recherche une portion congrue de l'innovation. Au regard de la place prépondérante de la Recherche en France il n'est pas surprenant que l'approche innovation ainsi présentée dénote.
 
Pourtant que les chercheurs se rassurent il n'est aucunement question ici de marginaliser la Recherche. Bien au contraire il s'agit de l'intégrer rationnellement dans une démarche organisée où elle se trouve valorisée puisque orientée client. En donnant du sens à la Recherche au regard des attentes client et donc en l'inscrivant dans une perspective commerciale, la Recherche prend son sens littéral à savoir se donner de la peine pour trouver quelque chose ... et donc pas n'importe quoi. Cette Recherche se distingue de la Recherche Fondamentale qui vise uniquement au développement des connaissances. Une confusion bien française qui nous vaut encore aujourd'hui de financer des projets innovation au regard de leur "contribution  à l'enrichissement des connaissances".
 
L'innovateur se doit de coordonner les activités de Recherche afin de s'assurer qu'elles demeurent objectivées par l'atteinte du résultat escompté, à savoir la satisfaction du client. Et il est bien évident que ces travaux scientifiques s'appuient sur les avancées de la Recherche Fondamentale même s'ils ne poursuivent pas les mêmes objectifs.
 
Dans cette approche simplificatrice de la Synthèse Créative, il est indispensable de conserver à l'esprit que l'adéquation entre Recherche et Besoins est à réévaluer périodiquement. En effet au cours du temps des événements peuvent remettre en cause ces travaux comme par exemple :
  • Disparition du Besoin client
  • Emergence de Produits concurrents
L'innovateur dispose de trois sources de synthèse créative (ateliers créatifs, veille technologique et Recherche) qui ensemble vont alimenter son portefeuille de projets d'innovation. Ce processus continu est à organiser et dimensionner en fonction des contraintes et moyens de l'entreprise. La gestion de ce portefeuille constitue le PROGRAMME INNOVATION.
 
 
Au troisième temps de la valse... c'est le temps du DEVELOPPEMENT
 
 Je ne développerai pas dans ces lignes les étapes de la conception d'un produit ou d'un service tant celle-ci est un processus balisé au sein de la quasi totalité des entreprises.
 
Néanmoins j'insisterai sur l'importance de piloter conjointement Synthèse Créative et Développement. Et ce pour de multiples raisons (liste non exhaustive) :
 
  • Le coût total du développement d'une offre commerciale se conçoit au regard des deux phases
  • L'émergence d'un projet innovation en synthèse créative peut remettre en cause le développement d'une offre
  • Le pilotage de l'activité Innovation (qui inclut la R&D) et donc la gestion du Programme Innovation (Planning, Moyens, Budget) nécessite l'intégration des deux phases
  • La préparation et donc l'accompagnement du changement est un processus continu


 
Guillaume Nanot @ recrea-innov - Apicoove Editions - 2014
A Michel, grand fan de Jacques BREL et graine d'innovateur. R.I.P.
 
Références citées dans cet article :
 
(1) Abraham Maslow, Devenir le meilleur de soi : Besoins fondamentaux, motivation et personnalité, Eyrolles, 2013 (ISBN 2-212-55727-2)
(2) Porter, M.E. How Competitive Forces Shape Strategy, Harvard business Review, March/April 1979. 

jeudi 24 avril 2014

Innovez en toute simplicité

Suite à l'article "Innovation & Brainstorm : l'impossible cohabitation ? ", plusieurs lecteurs m'ont sollicité afin que soit illustrée un exemple de Brainstorming Innovation. (1)
 
Parmi les nombreuses méthodes d'animation compatibles avec cet exercice particulier j'ai opté pour un outil créé par le Dr Michael HAMMER dont je suis l'un des fervents admirateurs. Il faut dire qu'en matière de Process Reengineering il est difficile de trouver mieux. Et comme vous l'aurez compris, en matière d'innovation, je suis un fervent partisan de l'approche processus.

Dr Michael HAMMER - RIP

 
Cet outil appelé les "7 R's" est le fruit d’une œuvre collective réalisée conjointement, entre 1995 et 2001, par des acteurs reconnus et indissociables de l’évolution du métier du conseil qu’ils ont intitulée « PROCESS EXCELLENCE ». Ces géants du process re-engineering sont :
  • ANDERSEN CONSULTING (Accenture aujourd’hui)
  • BOSTON CONSULTING GROUP (BCG)
  • HARVARD BUSINESS SCHOOL OF BOSTON
Les principes du PROCESS EXCELLENCE reposent sur le concept de la « Boîte à outils » et non sur celui d’une méthodologie. Ils ne constituent pas une approche « étape par étape » qu’il suffit de suivre pour parvenir à ses fins, mais un ensemble de « bonnes pratiques » qui, ajoutées les unes aux autres, permettent aux ingénieurs-conseils de développer et d’implémenter des processus innovants qui créent de la valeur ajoutée chez leurs clients.
Au sein de cette « Boîte à outils », il en est un spécifiquement dédié à l'innovation par l'amélioration des processus métier. Cet outil est constitué de 7 principes fondamentaux de questionnement qui ensemble contribuent à améliorer le processus ainsi mis sur le grill. Les voici :
 
Les "7 R's"  dans leur version originale ...
  1. Rethink : Why ? – the rationale and assumptions behind  processes
  2. Reconfigure : What ? – the activities involved
  3. Reassign : Who ? – the process performers
  4. Re-sequence : When ? – the timing and sequencing of work
  5. Relocate : Where ? – location and physical infrastructure
  6. Reduce : How much ? – frequency of activities
  7. Retool : How ? – technology & competency that enable work to be done
Dans la langue de Molière et avec quelques précisions dans le cadre très concret du Brainstorming Innovation animé tel un atelier de créativité.
 
Au départ il convient de définir un processus interne orienté client comme par exemple la prise de commande client, en prenant soin de décrire l'existant à la tâche en précisant les acteurs, les événements déclencheurs, les Systèmes d'Information impliqués, etc.
 
L'approche des "7 R's" va permettre d'améliorer la satisfaction client par la refonte du processus. Il conviendra ensuite de mesurer le cout de l'amélioration et de déterminer le mix-marketing du nouveau service client ainsi constitué.
 
1. Repenser : Pourquoi ?
Il est ici question du sens du processus en lui-même. Cela permet de rappeler pourquoi ce processus existe, son importance dans le service rendu. Dans notre exemple, sans commande il n'y a pas de vente, donc pas de chiffre d'affaires, il s'agit d'un processus incontournable. Il s'agit de la base de la relation client, donc c'est un sujet éminemment important ... y accordez vous l'importance adéquate ?
 
2. Reconfigurer : Quoi ?
Il s'agit de définir en quoi consiste le processus, quelles en sont les étapes, à quoi chacune d'entre elle peut servir la cause globale, etc. Cela permet d'identifier les pistes d'amélioration. Concernant la prise de commande le temps imparti doit être analysé pour identifier les éventuelles pertes de temps.
 
3. Réallouer : Qui ?
Il s'agit d'identifier les acteurs de chacune des tâches du processus et de déterminer le niveau de compétence requis, le caractère indispensable des tâches et des individus afin de déterminer les gains potentiels humains de la refonte du processus. Les questions relatives à l'externalisation, à la formation, à l'automatisation sont traitée ici.
 
4. Reséquencer : Quand ?
Il s'agit de déterminer si une réorganisation des tâches dans leur séquence et dans le temps est susceptible d'améliorer la performance globale du processus. En décalant l'exécution d'une tâche non systématique dans le processus, il est possible de dégager des gains de productivité substantiels.
 
5. Relocaliser : Où ?
Il s'agit de définir où sont exécutées les tâches (physiques et virtuelles), quelles sont les ruptures évitables et les gains potentiels. La dématérialisation, la délocalisation entre autres sont adressées à ce stade de l'approche.
 
6. Réduire: Combien ?
On traitera ici les questions relatives à la fréquence, aux volumes, aux ressources et aux coûts. Par exemple en matière d'informations saisies à la prise de commande il faut se demander lesquelles sont réellement nécessaires, c'est à dire si elles sont vraiment réutilisées ultérieurement.
 
7. Rééquiper : Comment ?
Il s'agit de lister les outils (matériels, informatiques, etc.) à disposition des acteurs du processus afin d'évaluer si leur modernisation pourrait améliorer le rendement du processus. Il est question ici de technologies, de machines-outils, etc. Par exemple un CRM pourrait faciliter la saisie informatisée de la prise de commande.
 
Les "7 R's"  ont transformé des centaines d'entreprises de par le monde telles Colgate, IBM, Pfizer, Shell, Tetra Pak, Warner Bros.(2)
 
POURQUOI PAS VOUS ?

Guillaume Nanot @ recrea-innov - Apicoove Editions - 2014
 
Sources citées dans cet article:
 

Soyez SMART, innovez

Nous avons vu qu'un projet d'innovation devait adresser plusieurs objectifs :
  • Répondre à un besoin exprimé ou lattent d'un nombre significatif de clients et/ou prospects
  • Etre aligné avec le projet d'entreprise et donc répondre aux attentes des parties prenantes
  • Atteindre un seuil de rentabilité prévisionnel en ligne avec les objectifs de l'entreprise
Parmi tous les projets d'Innovation éligibles, comment choisir ?
 
La méthode S.M.A.R.T. est des méthodes traditionnelles de coaching certainement la plus adaptée à la gestion de programme innovation à l'heure de conserver ou d'évincer un projet d'innovation.
 
A chaque étape de décision de la vie d'un projet d'innovation (Cf. Séminaire de formation "Gérer un Programme Innovation") il convient de s'interroger si ce projet est SMART: 
  • S pour Spécifique
  • M pour Mesurable
  • A pour Accessible/attractif
  • R pour Réaliste
  • T pour Temporel


S pour Spécifique
Une innovation doit répondre à un besoin client clair, précis détaillé et compréhensible.
 
M pour Mesurable
Il est indispensable de pouvoir mesurer l'impact de l'innovation sur la satisfaction client.
 
A pour Accessible/attractif
Trop de changement tue le changement ... Il est important de ne pas mettre la barre trop haut. Mieux vaut avoir plusieurs petites innovations successives qu’une énorme qui sera difficilement accessible ou de très longue haleine. C’est plus long, mais chaque marche atteinte donne de la satisfaction, c’est beaucoup moins dangereux, beaucoup plus attractif et cela mène plus sûrement au succès.
 
R pour Réaliste
Il faut que l'innovation corresponde à des besoins réellement exprimés et non à des phantasmes. Sinon ce sera la désillusion à l'heure de la mise sur le marché.
 
T pour Temporel
L'Innovation doit être inscrite dans le temps avec une durée précise, une date butoire, des étapes…etc. C’est pourquoi la mise en place d'une gestion de Programme Innovation est un facteur de clé succès dans la maîtrise du processus Innovation dans l'entreprise.
 
Enfin rappelez-vous : ceux qui n’ont pas d’objectif travaillent pour ceux qui en ont

Guillaume Nanot @ recrea-innov - Apicoove Editions - 2014
 

Innovaro ergo sum

Que de confusion sur la définition de l'innovation, et par incidence sur sa mise en œuvre!
 


Il est aisé d'analyser la crainte inspirée par l'obligation d'innover pour nombre de nos entrepreneurs et décideurs en entreprise quand on réalise combien font l'amalgame entre R&D et Innovation. Les dossiers d'aide à l'Innovation sont il est vrai bien souvent des dossiers d'aide à la Recherche. Or l'Innovation n'est pas une activité de Recherche mais un processus de recherche ... il serait peut être temps que l'Education, la Recherche et l'Innovation soient dissociés dans notre beau pays.
 
Au risque d'enfoncer quelques portes ouvertes, risquons nous à rappeler ici quelques fondamentaux :
 
L’innovation vient du mot latin “innovare” qui signifie revenir à, renouveler. Innovare quant à lui est composé du verbe « novare » de racine « novus », qui veut dire changer, nouveau, et aussi du préfixe « in », qui indique un mouvement vers l’intérieur. L’innovation est avant toute chose un « mouvement », donc un processus. (1)
 
Retenons les deux éléments principaux que nous apporte l'étymologie de ce terme :
  • L'innovation est un mouvement qui tend à insuffler la nouveauté
  • L'innovation est apparentée au renouvellement, au retour
Notre vision contemporaine ajoute à ces définitions une notion d'objectif, à savoir que l'innovation vise à satisfaire un besoin client. Voici donc en synthèse la définition qui m'apparaît la plus adaptée au monde de l'entreprise  :
 
"L'innovation est un processus d'amélioration continue, impliquant de manière transverse toutes les fonctions de l'entreprise, qui consiste à remettre systématiquement en cause chacun des autres processus de l'entreprise à fins de les améliorer. Il tend à rechercher le moyen le plus efficient pour répondre aux besoins exprimés ou non des clients actifs ou ciblés." (2)
 
 Partant de cette définition retenons quelques principes simples à sa mise en œuvre :
  • L'Innovation est un processus interne à l'entreprise qui vise à satisfaire le client
  • Ce processus implique toutes les organisations de l'entreprise
  • Cette démarche consiste à remettre en cause l'existant en renouvelant l'offre client
Enfin et surtout gardons à l'esprit que l'Innovation est l'avenir de toute entreprise. Citons par exemple le visionnaire David M. Ogilvy :
« Encouragez l’innovation. Le changement est notre force vitale, la stagnation notre glas »
 


Le conseil du COACH ...
A tous les décideurs et dirigeants d'entreprise que ces quelques lignes auront déjà éclairés, soyez convaincus que l'innovation est à votre portée si vous suivez ces préceptes simples :
  • Ecoutez vos clients, leurs réclamations est l'expression de leurs besoins (3)
  • Observez vos concurrents, leurs faiblesses est votre potentiel de développement
  • Responsabilisez vos collaborateurs, ils connaissent vos axes d'amélioration
  • Evoluez sans révolutionner, adoptez le changement permanent et non la rupture
  • Apprenez à vous confiance, vous êtes votre premier client
  • Réalisez des projets s'ils sont SMART, sinon oubliez-les (4)
Bonne Innovation !

Guillaume Nanot @ recrea-innov - Apicoove Editions - 2014
 
Sources citées dans cet article
(1) Cf. l'article intitulé "Innovation, Invention, Création, Découverte, Recherche ... ne pas confondre ! ". Lien ci-après... http://recrea-innov.blogspot.fr/2014/04/innovation-invention-creation.html
(2) Cf. l'article intitulé "Innovation : risquons nous à un peu de lumière (définitions) ". Lien ci-après...
(3) The Superefficient Company, Dr Michael Hammer, Harvard Business Review, 09/2001
(4) Cf. l'article intitulé "Soyez SMART, innovez".Lien ci-après...
http://recrea-innov.blogspot.fr/2014/04/soyez-smart-innovez.html

mercredi 23 avril 2014

Innovation et Développement Personnel

Dans son excellent ouvrage "Donner un sens à sa vie", Jacques Lecomte(1) nous livre une analyse fort positive des relations interpersonnelles. Selon cet éminent psychologue, le bonheur résulte de la présence simultanée de sens (valeurs, croyances, projets, etc.) et de bien-être (émotions, loisirs, etc.).


 
 
Par extension, toujours selon Jacques Lecomte, si nous accordons une part significative au travail dans notre vie, c'est qu'il constitue un moyen d'exprimer nos aptitudes, de nous réaliser et de nous forger une identité. Le travail nous permet de nous sentir responsable et autonome ... en bref le travail donne du sens à notre vie.
 
Plus d'infos sur la psychologie positive et le sens de la vie :
  • Les fabuleux pouvoirs de la psychologie positive, Yves-Alexandre Thalmann, Editions Jouvence, PARIS, 03/2012
  • Découvrir un sens à sa vie, Viktor Emil Frankl, Editions J'ai LU, PARIS, 07/2013
  • Vivre la psychologie du bonheur, Mihaly Csikszentmihalyi, Editions POCKET, 08/2006
 
Quel lien avec l'innovation me direz-vous?
 
Si le bonheur implique la présence simultanée de sens et de bien être, et qu'en soit le travail est porteur de sens, il suffit donc de susciter des émotions positives dans un cadre ludique pour que vos collaborateurs soient heureux au travail.
 
Or l'innovation est en premier lieu une activité professionnelle hautement porteuse de sens puisqu'elle tend à assurer la pérennité de l'entreprise en recherchant les produits et services de demain.
 
Et l'innovation est en soi versée dans le mouvement, le changement, la nouveauté, la découverte. L'innovation est par nature orientée vers les autres puisqu'elle vise à satisfaire un besoin. Si cette fonction est portée en transversalité et donc en partage par toutes les organisations de l'entreprise et qu'en plus la gestion de projet qui l'anime y apporte une touche d'originalité afin que les ateliers soient récréatifs voir même ludiques ...
 
Alors oui l'innovation est incontestablement un moyen de concilier travail et développement personnel ... d'allier performance et bonheur.
 
Comment expliquer autrement l'étrange corrélation entre deux palmarès : celui des entreprises les plus innovantes avec celui des entreprises où les salariés se déclarent les plus heureux ?

Guillaume Nanot @ recrea-innov - Apicoove Editions - 2014
 
Sources de cet article :
 
(1) : "Donner un sens à sa vie", Jacques Lecomte, Paris, Odile Jacob, 2007
 
 
 
 

vendredi 18 avril 2014

La bible de l'innovateur : son Business Plan

Encore une belle séance de coaching innovation ce matin!
 
Et toujours cette même difficulté dans la démarche innovation, à savoir l'omnipotence de la technique. Quand bien même vous avez apportez le plus grand  soin à l'élaboration de votre synthèse créative et à la rédaction d'un business plan raisonnablement pessimiste, il semble que la phase R&D ait cette faculté sournoise de focaliser l'attention de tous les décideurs sur le produit.
 
Oh me direz vous c'est tout naturel puisque l'objectif final est sa mise sur le marché!

 
 
Et vous marquez un point puisque l'innovation n'a effectivement de sens que si au final elle sert la commercialisation d'un produit ou d'un service novateur. Certes! Néanmoins la phase R&D ne doit pas nous faire perdre de vue des dimensions essentielles de la réussite de ce lancement à venir :
 
- Le TEMPS : toutes les études de marché ont été conduites en amont de l'élaboration du produit, si cette phase dure trop longtemps elles deviendront caduques
 
- Le BUDGET : si la phase R&D dure plus que prévu alors les coûts de recherches à imputer seront plus importants que prévus ce qui peut fondamentalement infléchir le ROI prévisionnel
 
- La MARGE : si un produit est plus élaboré ou plus technique alors son coût de fabrication risque d'être plus élevé ce qui va fatalement impacter la marge
 
Cette liste n'est évidemment pas exhaustive mais elle sert en soi de piqûre de rappel à celles et ceux qui perdraient de vue un de mes chevaux de bataille sur le front de l'innovation :
 
L'innovation est une démarche Marketing qui s'appuie sur les découvertes de la Recherche.
 
Ne pas confondre ...
 
Guillaume Nanot @ recrea-innov - Apicoove Editions - 2014

mardi 15 avril 2014

Innovation & Brainstorming : l'impossible cohabitation ?

Le brainstorming est une méthode de créativité qui permet de trouver en groupe des solutions nouvelles et pertinentes à une question posée. Des idées peuvent naître sur des sujets très variés : créer un nouveau produit, imaginer un concept ou un slogan, lancer une campagne publicitaire, organiser la fête du siècle...
Cette technique repose sur le postulat : ensemble, nous sommes plus forts ! Mieux vaut réfléchir à dix plutôt que seul dans son coin. Une journée laisse assez de temps pour faire décanter les idées.

En savoir plus sur http://lentreprise.lexpress.fr/organiser-une-reunion/sept-trucs-pour-pour-reussir-une-seance-de-brainstorming_41847.html#ApTUOtS1AVcbgzzg.99
Le brainstorming est une méthode de créativité qui permet de trouver en groupe des solutions nouvelles et pertinentes à une question posée. Des idées peuvent naître sur des sujets très variés : créer un nouveau produit, imaginer un concept ou un slogan, lancer une campagne publicitaire, organiser la fête du siècle...
Cette technique repose sur le postulat : ensemble, nous sommes plus forts ! Mieux vaut réfléchir à dix plutôt que seul dans son coin. Une journée laisse assez de temps pour faire décanter les idées.

En savoir plus sur http://lentreprise.lexpress.fr/organiser-une-reunion/sept-trucs-pour-pour-reussir-une-seance-de-brainstorming_41847.html#ApTUOtS1AVcbgzzg.99

Le brainstorming est une méthode de créativité qui permet de trouver en groupe des solutions nouvelles et pertinentes à une question posée. Des idées peuvent naître sur des sujets très variés : créer un nouveau produit, imaginer un concept ou un slogan, lancer une campagne publicitaire, organiser la fête du siècle... (1)


 
 
Cette technique repose sur le postulat : ensemble, nous sommes plus forts !
 
Or dans son excellente publication "Why Innovation By Brainstorming Doesn't Work" (2), nous livre une vision mécanique du Brainstorming appliqué au processus innovation. Une mécanique ainsi décrite qu'elle juge à raison assez incompatible avec la démarche innovation dans toutes ses dimensions, son organisation et sa temporalité.

Je ne puis dans l'ensemble que souscrire aux propos de ma talentueuse consœur : un processus innovation ne peut se reposer sur une succession de séances de brainstorming fussent-ils animés par le meilleur animateur en créativité (suivez mon regard). En effet le processus Innovation n'a de sens que si deux veilles informatives sont conduites conjointement et sans discontinuité :
- La veille Technologique qui tend à recenser les inventions, créations et découvertes susceptibles d'intéresser nos clients et prospects
- La veille Marketing qui tend à observer l'évolution des besoins consommateurs

Nous sommes là bien loin des approches créatives classique.
 
Mais, car il y en a un, je persiste à promouvoir l'approche Brainstorming comme facilitateur de la synthèse créative. En effet, dans le temps le regard des Innovateurs perd de son acuité et la mécanique consistant à rapprocher Besoins et Inventions s'érode.

L'approche de synthèse créative menée en atelier de brainstorming permet de solliciter des regards extérieurs au processus Innovation tout en valorisant les travaux de veille menés en amont. Un animateur neutre mais aguerri à l'innovation peut alors accompagner des collaborateurs issus de tous les services de l'entreprise pour phosphorer sur les produits et services de demain.

Bain de jouvence garanti !

Guillaume Nanot @ recrea-innov - Apicoove Editions - 2014
 
Sources citées dans cet article:
 
 
 
 

La double synthèse créative, le futur terrain de jeu des marques ?

La double synthèse créative est un processus de créativité dont la finalité est de caractériser l'objet publicitaire le mieux adapté à la promotion d'une ou plusieurs marques.



La double synthèse créative opère de la manière suivante :


·         Synthèse créative technologique entre :
o   Les caractéristiques des marques impliquées
o   Les caractéristiques techniques des objets publicitaires potentiels

·         Synthèse créative artistique entre :
o   Les chartes graphiques des différentes marques
o   Les caractéristiques cibles de l'univers des objets publicitaires potentiels
 
Traditionnellement la synthèse créative opère entre d’une part un besoin (dans notre cas les marques) et d’autre part des innovations technologiques préexistantes. Dans ce contexte particulier il est indispensable d’intégrer les produits portés par les marques au concept des objets publicitaires eux-mêmes. Et ce afin de mettre en scène les marques et donc leur conférer une identité indissociable de l'objet en lui-même.
Pour les marques il s’agit d’un terrain de jeu nouveau propice au développement d’un lien émotionnel dans l’intimité des consommateurs. Il s’agit pour les annonceurs d’investir dans un support durable qui ne détériore pas la marge commerciale (au contraire du couponing) mais valorise l’action marketing-vente de la marque. Pour les salariés des annonceurs il s’agit également de générer une valeur émotionnelle qui accentuera la fierté d’appartenance envers le cercle familial et amical. Il ne s’agit plus d’un simple vêtement marqué que l’on exhibe furtivement à l’occasion d’une sortie d’école mais d’un objet éminemment social qui contribue activement à l’animation de la journée.
En bref ce nouveau support promotionnel pourrait supplanter les objets publicitaires par trop galvaudés et dont la valeur va décroissant à mesure de leur accumulation dans chaque foyer.

Guillaume Nanot @ recrea-innov - Apicoove Editions - 2014

Innovation, Invention, Création, Découverte, Recherche ... ne pas confondre !

A l'heure d'inscrire le latin au programme scolaire de mon fils aîné, je ne peux m'empêcher de rappeler à moi les souvenirs parfois douloureux de versions latines qui ont hanté mes nuits d'autrefois. Et pourtant je dois bien l'admettre : jour après jour le sens des mots donne du sens à notre vie.

 
 
Puisqu'il est question d'innovation dans ce blog, il m'a donc semblé opportun d'y ajouter un article qui traite des termes les plus communément employés dans ce champ lexical et ce à seules fins d'établir un référentiel commun avec les lecteurs de ces lignes...
 
INNOVATION
L’innovation vient du mot latin “innovare” qui signifie revenir à, renouveler. Innovare quant à lui est composé du verbe « novare » de racine « novus », qui veut dire changer, nouveau, et aussi du préfixe « in », qui indique un mouvement vers l’intérieur. L’innovation est avant toute chose un « mouvement », donc un processus. (1)

Définition du Larousse :
◾INNOVER : Introduire quelque chose de nouveau pour remplacer quelque chose d'ancien dans un domaine quelconque
 
INVENTION
La racine latine invenire, au sens de trouver, à l'origine des mots « inventeur » et « invention », est ici explicite. Dans le domaine des sciences, l’inventeur est celui qui décrit un « objet » nouveau, il est le plus souvent différent du découvreur qui peut ne pas être un scientifique. L’inventeur a le privilège de nommer l’« objet » décrit. Linné a décrit de très nombreuses espèces animales et les a nommées, il en est l'inventeur bien qu'il ne les ait pas toutes découvertes. (2)

Définition du Larousse :
◾INVENTION : création de quelque chose de nouveau
 
CREATION
Du latin creatio. Action de créer, de donner l’être, l’existence. Ce que l’homme invente, forme, établit. Univers, monde, ensemble des choses créées. (3)

Définition du Larousse :
◾CREATION: Action d'établir, de fonder quelque chose qui n'existait pas encore

DECOUVERTE
Du bas-latin discooperire → voir dé- et couvrir, descovrir en ancien français. Trouver ce qui n’était pas connu, ce qui était resté ignoré ou caché. Parvenir à connaître ce qui était tenu caché. (4)   

Définition du Larousse :
◾DECOUVERTE : Action de découvrir ce qui était caché, dissimulé ou ignoré
 
RECHERCHE
(Vers 1100) cercer (« parcourir en tout sens, fouiller »). (Vers 1172) cerchier (« essayer de découvrir quelqu’un ou quelque chose »), puis cercher (encore attesté au dix-huitième siècle), passé à chercher par assimilation. L’ancien français est issu du bas latin circare, de circa, circum, circus (« autour »). Ce verbe, plus expressif et de conjugaison plus aisée, remplace le latin querre (« quérir »). Se donner du mouvement, du soin, de la peine pour trouver quelqu’un ou quelque chose. Tâcher de se procurer quelqu’un ou quelque chose, faire des efforts pour obtenir un certain résultat. (5)

Définition du Larousse :
◾RECHERCHE : Ensemble des activités auxquelles se livrent les chercheurs



 
En synthèse, retenons ceci pour l'essentiel...
- L'innovation est un processus d'amélioration continue interne visant à répondre à des besoins externes
- L'invention est une combinaison, due à l’intelligence et à la science, de moyens matériels en vue d’une fin également matérielle
- Tout ce qui doit son existence à l'homme est une création
- Tout ce qui a été révélé par l'homme est une découverte
- La recherche est une entreprise organisée et dotée de moyens visant à obtenir un résultat

La recherche est une démarche organisée qui facilite la création d'inventions ; l'innovation est un processus consistant à favoriser la synthèse créative en rapprochant inventions et besoins consommateurs.

Guillaume Nanot @ recrea-innov - Apicoove Editions - 2014
 
Sources citées dans cet article
 

lundi 14 avril 2014

L'Innovation au croisement des 3 Termes du cycle de vie des entreprises

L'innovation est l'avenir de toute entreprise. Or une innovation est le résultat hypothétique et hasardeux d'un processus à entrées multiples qui s'inscrit dans une temporalité longue et incertaine impliquant savoir-faire et technologies aussi pointus que variés.
 
 

« Encouragez l’innovation. Le changement est notre force vitale, la stagnation notre glas »

David M. Ogilvy
 
Une des complexités avérées du processus Innovation est qu'il pèse lourdement dans les 3 temps de la décision et donc du pilotage d'une entreprise :
 
- Dans le Court Terme car les budgets alloués à la R&D sont conséquents
- Dans le Moyen Terme car la durée moyenne du mandat de PDG est inférieure à quatre ans (1)
- Dans le Long Terme car un projet R&D dure de 3 à 10 ans en moyenne suivant les secteurs (2)
 
Si l'innovation est bien l'avenir de l'entreprise il est aisé de comprendre que les dirigeants, dont l'espérance de vie au sein de l'entreprise est de plus en plus réduite, soient tentés de limiter les investissements en R&D afin d'améliorer la rentabilité à court terme. Car les bonus individuels des dirigeants sont trop souvent indexés sur des ratio financiers qui ne mesurent pas l'incidence à long terme de ce désinvestissement.
 
Troisième pays scientifique en 1970, cinquième en 1985, encore septième en 1995, la France n’est plus désormais qu’à la quatorzième place mondiale en termes d’effort financier consacré à la recherche. Ce retard français en matière d'investissement dans la recherche concerne aussi bien le secteur privé que public.
 
D'après l'INSEE, le poids de la dépense intérieure de recherche et développement (R&D) dans le PIB s'élève 2,25 % en 2011. En progression depuis quatre ans, il atteint son plus haut niveau depuis 1996, mais reste en deçà de l'objectif de 3 % en 2020 fixé par l'Union européenne pour 2020. (3)
 
L'avantage d'un Programme Innovation est qu'il constitue en soi un référentiel pour l'avenir et permet un reporting ciblé vers les parties prenantes de l'entreprise afin qu'ils puissent mesurer immédiatement le coût à long terme d'un tel désinvestissement.

Guillaume Nanot @ recrea-innov - Apicoove Editions - 2014

(1) Source : Antia, Murad, Christos Pantzalis et Jung Chul Park (2010) CEO decision horizon and firm performance: An empirical investigation. Journal of Corporate Finance, 16: 288–301.

(2) Nespresso a nécessité 30 ans de recherche
(3) http://www.insee.fr/fr/publications-et-services/default.asp?page=dossiers_web/dev_durable/recherche_developpement.htm